29 November 2023

Le lien entre perte d’audition et risque de démence

Quel est le lien entre perte d’audition et risque de démence? Comment prévenir le déclin cognitif chez la personne malentendante?

Nous savons depuis un bon moment déjà que corriger la perte auditive par le port d’appareils auditifs ou d’implants cochléaires joue un rôle dans le maintien de la fonction cérébrale et la prévention de la démence.

Saviez-vous qu’en 2023 au Canada, ce sont plus de 450 000 personnes qui ont déjà reçu un diagnostic de démence ? On estime que ce nombre devrait doubler d’ici 2030. À l’échelle mondiale, ce nombre pourrait même atteindre les 83 millions d’ici là et 152 millions d’ici 2050[1].

12 facteurs de risque

Ces 12 facteurs de risque expliqueraient 40 % des cas de démence :

  1. Un faible niveau de scolarité
  2. Une perte d’audition
  3. Un traumatisme cérébral
  4. L’hypertension
  5. L’obésité
  6. La consommation d’alcool
  7. La dépression
  8. Le tabagisme
  9. L’isolement
  10. Le diabète
  11. Le manque d’activité physique
  12. La pollution de l’air

Déclin cognitif et perte d'audition. Perte d'audition et risque de démence.

Diminuer les risques de déclin cognitif chez les personnes malentendantes

En 2023, le JAMA Network (Journal of the American Medical Association) publiait les résultats de la toute première méta-analyse des recherches effectuées à ce jour sur la possibilité que les appareils auditifs et les implants cochléaires puissent réduire le risque de déclin cognitif ultérieur chez les personnes malentendantes.

La méta-analyse est une démarche statistique qui permet de synthétiser quantitativement, par le calcul d’un effet combiné, les résultats d’études indépendantes ayant trait à une question de recherche bien précise.

Au total, 3243 études totalisant 137 484 participants ont été examinées. Certaines études observationnelles et d’essais se sont étalées sur des périodes de 2 à 25 ans. La conclusion de cette méta-analyse fait ressortir que l’utilisation de dispositifs de restauration auditive par les participants ayant une perte auditive a été associée à une diminution de 19 % des risques de déclin cognitif à long terme et une amélioration de 3 % des résultats sur la cognition générale à court terme. Elle valide donc le sérieux des liens observés auparavant. Finalement, les chercheurs recommandent que ce lien entre la restauration auditive et la cognition soit davantage étudié.[2]

Du côté de l’Agence de la santé publique du Canada, on prend la chose au sérieux. Le 23 mai dernier, l’ASPC publiait un communiqué de presse dans lequel elle révélait les statistiques énumérées en introduction, mais annonçait également l’octroi de 382 740 $ d’investissement dans un projet dont le but sera d’améliorer les outils d’apprentissage et de sensibilisation des Canadiens et Canadiennes sur l’impact d’un mode de vie sain et de la gestion des facteurs de risque médicaux, dont la perte d’audition fait partie.

Actuellement, plusieurs regroupements de personnes ainées et retraitées militent activement auprès des instances gouvernementales québécoises telle la Régie d’Assurance Maladie du Québec, afin de faire reconnaitre leur besoin d’avoir deux appareils auditifs gratuits, même à la retraite. Il est important que chacun puisse maintenir une qualité de vie sociale en faveur de sa santé mentale et cognitive.

Vous pourriez être intéressé par : Programme d’aides auditives de la Régie de l’assurance maladie du Québec

Faire évaluer votre audition en prévention

Que vous soyez admissible à un programme ou non, il ne fait aucun doute que votre audition doit être évaluée et corrigée au besoin afin de réduire le risque de déclin cognitif prématuré.

Pour savoir si cette situation vous concerne, il est possible de passer une évaluation non diagnostique auprès d’un audioprothésiste qui saura vous orienter vers les bonnes ressources par la suite. Votre médecin de famille peut également faire une demande d’examen en audiologie.

Pour en savoir davantage ou pour prendre rendez-vous, veuillez nous appeler au 1 800 814-0720.

 


[1] https://www.canada.ca/fr/sante-publique/nouvelles/2023/05/le-gouvernement-du-canada-appuie-un-projet-visant-a-accroitre-la-sensibilisation-a-la-demence-au-canada-et-a-reduire-le-risque-den-souffrir.html

[2] https://jamanetwork.com/journals/jamaneurology/article-abstract/2799139

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Saviez-vous qu’en 2023 au Canada, ce sont plus de 450 000 personnes qui ont déjà reçu un diagnostic de démence ? On estime que ce nombre devrait doubler d’ici 2030. À l’échelle mondiale, ce nombre pourrait même atteindre les 83 millions d’ici là et 152 millions d’ici 2050[1].

12 facteurs de risque

Ces 12 facteurs de risque expliqueraient 40 % des cas de démence :

  1. Un faible niveau de scolarité
  2. Une perte d’audition
  3. Un traumatisme cérébral
  4. L’hypertension
  5. L’obésité
  6. La consommation d’alcool
  7. La dépression
  8. Le tabagisme
  9. L’isolement
  10. Le diabète
  11. Le manque d’activité physique
  12. La pollution de l’air

Déclin cognitif et perte d'audition. Perte d'audition et risque de démence.

Diminuer les risques de déclin cognitif chez les personnes malentendantes

En 2023, le JAMA Network (Journal of the American Medical Association) publiait les résultats de la toute première méta-analyse des recherches effectuées à ce jour sur la possibilité que les appareils auditifs et les implants cochléaires puissent réduire le risque de déclin cognitif ultérieur chez les personnes malentendantes.

La méta-analyse est une démarche statistique qui permet de synthétiser quantitativement, par le calcul d’un effet combiné, les résultats d’études indépendantes ayant trait à une question de recherche bien précise.

Au total, 3243 études totalisant 137 484 participants ont été examinées. Certaines études observationnelles et d’essais se sont étalées sur des périodes de 2 à 25 ans. La conclusion de cette méta-analyse fait ressortir que l’utilisation de dispositifs de restauration auditive par les participants ayant une perte auditive a été associée à une diminution de 19 % des risques de déclin cognitif à long terme et une amélioration de 3 % des résultats sur la cognition générale à court terme. Elle valide donc le sérieux des liens observés auparavant. Finalement, les chercheurs recommandent que ce lien entre la restauration auditive et la cognition soit davantage étudié.[2]

Du côté de l’Agence de la santé publique du Canada, on prend la chose au sérieux. Le 23 mai dernier, l’ASPC publiait un communiqué de presse dans lequel elle révélait les statistiques énumérées en introduction, mais annonçait également l’octroi de 382 740 $ d’investissement dans un projet dont le but sera d’améliorer les outils d’apprentissage et de sensibilisation des Canadiens et Canadiennes sur l’impact d’un mode de vie sain et de la gestion des facteurs de risque médicaux, dont la perte d’audition fait partie.

Actuellement, plusieurs regroupements de personnes ainées et retraitées militent activement auprès des instances gouvernementales québécoises telle la Régie d’Assurance Maladie du Québec, afin de faire reconnaitre leur besoin d’avoir deux appareils auditifs gratuits, même à la retraite. Il est important que chacun puisse maintenir une qualité de vie sociale en faveur de sa santé mentale et cognitive.

Vous pourriez être intéressé par : Programme d’aides auditives de la Régie de l’assurance maladie du Québec

Faire évaluer votre audition en prévention

Que vous soyez admissible à un programme ou non, il ne fait aucun doute que votre audition doit être évaluée et corrigée au besoin afin de réduire le risque de déclin cognitif prématuré.

Pour savoir si cette situation vous concerne, il est possible de passer une évaluation non diagnostique auprès d’un audioprothésiste qui saura vous orienter vers les bonnes ressources par la suite. Votre médecin de famille peut également faire une demande d’examen en audiologie.

Pour en savoir davantage ou pour prendre rendez-vous, veuillez nous appeler au 1 800 814-0720.

 


[1] https://www.canada.ca/fr/sante-publique/nouvelles/2023/05/le-gouvernement-du-canada-appuie-un-projet-visant-a-accroitre-la-sensibilisation-a-la-demence-au-canada-et-a-reduire-le-risque-den-souffrir.html

[2] https://jamanetwork.com/journals/jamaneurology/article-abstract/2799139

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